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Une nouvelle ère de domestication pour les chiens

Les chiens d’hier : des compagnons de travail et domestication : Autrefois, les chiens étaient principalement des animaux de travail. Ils aidaient à la chasse, gardaient le bétail ou protégeaient les maisons. Leur instinct de chasse, leur énergie débordante et leur méfiance envers les étrangers étaient des qualités essentielles. Jusqu’aux années 1990, la plupart des chiens vivaient à l’extérieur, dans les jardins ou les fermes, et étaient adaptés à un mode de vie actif en banlieue. Ils pouvaient courir après des voitures ou des facteurs, parfois s’éloigner pour quelques jours. Les soins vétérinaires et les conditions d’hygiène n’étaient pas aussi développés qu’aujourd’hui, et il n’était pas rare de trouver des puces ou des tiques sur ces compagnons.
L’évolution des besoins canins dans la vie moderne
Avec l’évolution des modes de vie et l’urbanisation croissante, les chiens passent aujourd’hui plus de temps à l’intérieur. Certains comportements qui étaient utiles autrefois, comme la vigilance excessive ou l’énergie débordante, deviennent moins adaptés à la vie citadine. Par exemple, un chien qui aboie beaucoup ou qui se méfie des étrangers peut devenir difficile à gérer dans un environnement urbain. Ce changement de contexte a conduit à une augmentation des abandons dans les refuges, car les chiens ne correspondent plus aux attentes des propriétaires modernes.
La recherche du « chien parfait »
De nombreux propriétaires pensent que choisir la « bonne » race – une race hypoallergénique, intelligente ou bonne avec les enfants – peut résoudre tous les problèmes. Cependant, la race d’un chien ne détermine pas toujours son comportement, sa capacité d’apprentissage ou la quantité d’allergènes qu’il produit. Ce que la race indique le plus souvent, c’est simplement l’apparence du chien.
Les chiens d’assistance : un modèle de domestication moderne
Les chiens d’assistance, formés pour aider les personnes handicapées, sont un bon exemple d’une nouvelle tendance dans la domestication. Ces chiens sont sélectionnés pour leur capacité à rester calmes dans des environnements stressants et à interagir avec les enfants et les inconnus. Contrairement à la plupart des chiens de compagnie, ils sont naturellement attirés par les étrangers dès leur plus jeune âge. Une étude de 2017 a même montré que ces chiens ont des taux plus élevés d’ocytocine, l’hormone qui renforce les liens sociaux. Cela suggère qu’ils pourraient représenter une nouvelle étape dans la domestication des chiens, une « troisième vague », où la convivialité et la sociabilité sont privilégiées.
L’importance de bien choisir et éduquer son chien
Pour répondre à cette nouvelle demande de chiens sociables et adaptés à la vie en ville, il est possible que la sélection de traits plus amicaux devienne une priorité pour les éleveurs. Cependant, en attendant cette évolution, les propriétaires doivent comprendre que l’éducation et la socialisation jouent un rôle crucial dans le développement d’un chien équilibré. Les chiens d’assistance sont souvent socialisés dès leur plus jeune âge, habitués à différents environnements et formés avec des techniques de renforcement positif. Ces méthodes peuvent être appliquées à la maison, mais elles demandent du temps et de l’engagement.
Adopter un chien adulte : une bonne alternative
Si vous n’êtes pas prêt à consacrer autant d’efforts à l’éducation d’un chiot, adopter un chien adulte peut être une bonne option. Un chien plus âgé aura une personnalité déjà formée, ce qui vous permettra de mieux savoir s’il convient à votre mode de vie avant de vous engager. Et pour ceux qui ont déjà un chien qui ne correspond pas à leurs attentes, il est important de faire preuve de patience. Certains comportements, comme la vigilance excessive, sont profondément ancrés et ne changeront pas facilement.
Conclusion : accepter les chiens tels qu’ils sont
Plutôt que de forcer un chien à changer, il vaut mieux l’accepter tel qu’il est. La vie moderne impose parfois des attentes trop élevées à nos compagnons à quatre pattes. En vous concentrant sur les qualités intemporelles des chiens – leur joie, leur amour inconditionnel et leur capacité à nous apporter du bonheur – vous vivrez une relation enrichissante avec votre fidèle ami.

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Chiens de race ou chiens de refuge ?

Le choix du prince William relance le débat : Le prince William et la princesse Kate ont récemment partagé une photo avec leur chienne Orla et ses chiots. Cette image mignonne, prise pour les 43 ans du prince, a provoqué une vive réaction, notamment de la part de l’association de défense des animaux PETA; Selon eux, laisser une chienne de race avoir des petits alors que les refuges sont pleins serait un mauvais exemple. Pourtant, ce débat ne date pas d’hier : faut-il adopter un chien de refuge ou acheter un chien de race ?
Une décision personnelle qui divise
Beaucoup de familles choisissent des chiens de race pour des raisons de sécurité, de caractère ou de santé. C’est le cas de Charlotte, une maman célibataire avec deux jeunes enfants. Elle a acheté Muggles, un golden retriever, chez un éleveur certifié. Elle voulait un chien prévisible, calme et sociable, sans passé traumatique. Elle admet que certains chiens de refuge peuvent être adorables, mais elle a aussi vécu de mauvaises expériences : morsures, chiens qui s’enfuient ou qui réagissent mal à certaines situations.
Le traumatisme des chiens abandonnés
Charlotte reconnaît que les chiens des refuges ont souvent souffert. Ils peuvent avoir des problèmes de comportement dus à la maltraitance ou à l’abandon. Certains ne supportent pas les enfants, d’autres sont anxieux ou ont peur des hommes. Même si elle respecte les gens qui adoptent, elle préfère un chien dont elle connaît l’origine et le tempérament.
Un amour sincère, quelle que soit l’origine
Tout chien mérite d’être aimé, qu’il soit de race ou non. L’important est de faire un choix adapté à son mode de vie. Un chien de refuge demande parfois plus de patience, de soins et d’attention, ce qui n’est pas toujours possible pour tout le monde. Mais qu’il soit acheté ou adopté, un chien reste un compagnon fidèle et précieux, qui apportera joie, rires… et parfois quelques bêtises.
Conclusion : le débat entre chien de race et chien de refuge ne doit pas opposer les amoureux des animaux. Chaque histoire est unique, et le plus important reste l’amour, le respect et l’engagement envers l’animal.
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Agir pour les chiens : mettre fin à l’horreur au Vietnam

Une réalité insoutenable pour des millions de chiens : Au Vietnam, chaque année, environ 5 millions de chiens sont tués pour leur viande. Cela signifie qu’environ 13 000 chiens meurent chaque jour dans des conditions particulièrement cruelles : battus à mort, pendus, saignés vivants ou ébouillantés. Beaucoup sont des chiens de compagnie volés, enfermés sans eau ni nourriture pendant plusieurs jours, entassés dans des cages rouillées et surchauffées.
Ces pratiques ne sont pas seulement violentes, elles sont aussi profondément choquantes pour le public. Pourtant, elles continuent en toute impunité, malgré l’opposition massive à ce commerce inhumain, tant au Vietnam qu’à l’étranger.
Les chats aussi victimes de ce commerce cruel
Le sort des chats n’est pas plus enviable : environ un million d’entre eux sont également capturés et tués chaque année pour la consommation humaine. Le traitement qu’ils subissent est tout aussi barbare. Ces animaux, souvent des animaux de compagnie, sont condamnés à mourir dans la douleur, pour une pratique que la majorité des Vietnamiens eux-mêmes ne considèrent pas comme faisant partie de leur culture.
Une mobilisation qui stagne à Los Angeles
À Los Angeles, le conseil municipal a adopté en 2019 une résolution s’opposant à la viande de chien. Un projet a même été proposé : jumeler la ville avec Hanoï, à condition que cette dernière interdise la viande de chien et de chat. Ce projet aurait pu être une avancée majeure dans la lutte contre ces pratiques. Mais la maire Karen Bass a bloqué l’initiative, malgré un soutien public très fort : plus de 34 000 signatures, 2 900 commentaires positifs, et l’appui de plusieurs conseils de quartier.
Aucune explication n’a été donnée pour ce blocage. Pendant ce temps, des milliers d’animaux meurent chaque jour.
Un appel à Donald Trump pour agir
Face à l’inaction locale et à l’indifférence du président Biden, des défenseurs des animaux se tournent vers l’ancien président Donald Trump. En tant que signataire de la loi interdisant la viande de chien et de chat aux États-Unis, il est appelé à user de son influence pour exiger que le Vietnam mette fin à ce commerce barbare.
Les demandes sont claires :
- Appeler le Vietnam à interdire ce commerce ;
- Inclure le bien-être animal dans les accords commerciaux ;
- Dénoncer publiquement les élus qui s’opposent à ces mesures.
L’opinion publique vietnamienne soutient le changement
Des sondages récents révèlent que 68 % des Vietnamiens sont favorables à l’interdiction de la viande de chien, et 71 % pour celle du chat. Mieux encore, 95 % affirment que cette pratique n’est pas une partie de leur culture. Le moment est donc propice pour agir et obtenir un vrai changement.
Pour une action rapide et décisive
Chaque jour, 13 000 chiens et 2 700 chats meurent dans l’indifférence. Les défenseurs du bien-être animal demandent à Donald Trump de faire ce que d’autres n’ont pas fait : exiger du Vietnam la fin de ces pratiques inhumaines, et faire de cette cause un symbole de justice, de compassion et d’humanité.
Car sauver les chiens et chats du Vietnam, c’est sauver une part de notre humanité.
Signé : Jeff Mausner
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Polémique à Londres : louer un appart… et garder les chats !

Un loyer élevé pour une « mission spéciale » : À Londres, une annonce immobilière a fait grand bruit sur les réseaux sociaux, notamment sur Reddit. Publiée sur le site SpareRoom, la proposition concernait un appartement d’une chambre situé dans le quartier de Surrey Quays, avec balcon, bien desservi et décrit comme « moderne et confortable ».
Mais ce qui a réellement choqué les internautes, ce n’est ni le prix de 2 200 £ par mois, ni la taille de l’appartement, mais une clause étonnante dans l’annonce : le locataire devra s’occuper de deux chats pendant toute la durée de son séjour.
Une demande jugée absurde par les habitants de Londres
De nombreux utilisateurs de Reddit ont réagi à cette annonce avec étonnement et ironie. Certains ont résumé la situation ainsi :
« Payez-moi pour garder MES chats ».
Selon eux, ce n’est rien d’autre que faire payer un service de garde d’animaux… à celui qui le rend.
Un internaute a même comparé cela à Airbnb, en disant que ce type de demande n’aurait jamais été accepté sur une plateforme classique de location courte durée. Un autre a estimé que le propriétaire aurait dû proposer une réduction de loyer ou rémunérer directement une personne pour s’occuper de ses animaux.
Et si c’était des chiens ?
Si la même annonce avait concerné des chiens, la réaction aurait probablement été encore plus vive. Les chiens, souvent plus exigeants en attention, promenades et soins quotidiens, demandent un réel investissement. Il serait injuste de faire peser cette responsabilité sur un locataire, sans contrepartie.
Garder un chien implique une organisation quotidienne, une attention constante à son bien-être, et surtout, du temps. Beaucoup de propriétaires paient des dog-sitters pour ces services. Faire l’inverse – faire payer quelqu’un pour s’occuper de son propre chien – paraîtrait totalement incohérent.
Une tendance inquiétante ?
Ce type d’annonce révèle aussi une tendance croissante : les propriétaires cherchent à cumuler les avantages, sans prendre en compte l’effort réel demandé. Que ce soit pour un chat ou un chien, prendre soin d’un animal est un engagement, pas une clause légère à glisser dans un contrat de location.
Les animaux ne sont pas des objets de décoration. Ils méritent des soins, de l’attention, et du respect. Il serait plus logique que le propriétaire cherche un gardien de confiance, ou paie un service adapté, plutôt que de faire passer sa responsabilité sur un locataire… tout en demandant un loyer élevé.
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L’Inde face au défi de la rage canine

Une menace qui persiste : En Inde, les chiens errants sont devenus un vrai danger pour la population. Malgré un plan national ambitieux pour éliminer la rage (le NAPRE), les morsures de chiens augmentent chaque année. En 2023, plus de 30 lakh (3 millions) de morsures ont été enregistrées, et ce chiffre a encore grimpé en 2024. En janvier 2025 seulement, on comptait déjà plus de 420’000 cas. Cette situation inquiète, d’autant que les chiens errants comme les chiens de compagnie agressifs sont impliqués dans ces attaques.
Des cas récents ont choqué le pays : un joueur de kabaddi est mort après avoir été mordu par un chiot, une femme de 60 ans a été attaquée par deux rottweilers, et une fillette a perdu la vie suite à une attaque de meute. Ces tragédies soulignent l’urgence de la situation.
Des modèles réussis à suivre
D’autres pays ont prouvé qu’il est possible de contrôler la rage canine. Le Mexique, par exemple, a lancé dès les années 1990 une campagne massive de vaccination des chiens, atteignant 80 % de couverture. Depuis 2006, le pays ne recense plus de décès liés à la rage transmise par les chiens.
Le Sri Lanka a suivi une stratégie similaire. Avec plus de 6 millions de chiens sur son territoire, le pays vaccine massivement, stérilise et propose des traitements gratuits aux victimes de morsures. Résultat : le nombre de morts chute chaque année, avec un objectif d’élimination totale d’ici 2026.
La Thaïlande a elle aussi adopté une loi stricte en 1992 obligeant la vaccination annuelle des chiens. Grâce à des campagnes continues, le pays a réduit drastiquement les décès dus à la rage.
Où l’Inde échoue
L’Inde a bien lancé le NAPRE en 2021, mais son application reste faible. Le taux de stérilisation est trop bas, les infrastructures manquent, et le personnel formé est insuffisant. Des villes comme Amritsar ou Tiruchirapalli montrent des écarts énormes entre la population canine et les efforts réels de contrôle.
De plus, les déchets à ciel ouvert nourrissent ces chiens et facilitent leur prolifération. La coordination entre les services publics est mauvaise, et les lois sont peu appliquées. Certaines associations bloquent même les campagnes de retrait ou de stérilisation des chiens errants sous prétexte de protection animale.
Ce que l’Inde doit faire
Pour éradiquer la rage, l’Inde doit changer de stratégie. Il faut :
- Déclarer la rage comme une urgence de santé publique.
- Assurer des campagnes de stérilisation et de vaccination financées et gérées par l’État.
- Mettre en place un suivi national en temps réel avec transparence des données.
- Sanctionner les personnes qui nourrissent les chiens sans s’assurer qu’ils sont stérilisés et vaccinés.
- Améliorer la gestion des déchets dans toutes les villes.
Une volonté politique nécessaire
L’Inde a déjà vaincu des maladies graves comme la polio ou la variole. Elle peut aussi venir à bout de la rage, mais cela demande une vraie volonté politique et des actions fermes. Il ne suffit plus d’avoir des lois sur le papier : il faut les appliquer sur le terrain, mobiliser les ressources et surtout protéger les citoyens. La vie de milliers d’Indiens en dépend.
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Le chien : une relation millénaire avec l’Homme

Les débuts d’une amitié unique : La relation entre le chien et l’Homme remonte à des milliers d’années. Ce lien unique a évolué au fil du temps, passant d’une simple association de travail à une véritable amitié. Les premières interactions entre les humains et les chiens ont eu lieu il y a environ 10 000 ans, lorsque les loups ont commencé à s’approcher des groupes humains à la recherche de nourriture. En retour, les humains ont découvert les avantages de leur compagnie, notamment leur capacité à protéger les campements et à garder les troupeaux.
Au fil des siècles, les loups ont été domestiqués et transformés en chiens, des compagnons loyaux qui ont non seulement aidé dans les tâches quotidiennes, mais ont également apporté confort et réconfort.
Dates marquantes de l’histoire Homme-chien
Il y a 12 000 ans, des fouilles archéologiques en Israël ont révélé une tombe où un humain avait été enterré avec un chien, prouvant déjà l’attachement entre les deux espèces. Au XVIIIe siècle, le roi Frédéric II de Prusse proclamait que le chien était le seul ami véritable de l’Homme, une déclaration reflétant la loyauté indéfectible de ces animaux.
Dans le folklore, de nombreuses histoires montrent l’importance des chiens dans diverses cultures. Des récits gallois racontent les exploits de chiens héroïques sauvant des vies humaines, tandis que d’autres traditions parlent de chiens possédant des qualités guérisseuses.
Le développement des races et leur rôle dans la société
Au fil du temps, la domestication des chiens a permis de créer des races spécifiques adaptées à divers rôles. Au début, les chiens étaient sélectionnés pour leur capacité à travailler, notamment pour la chasse, la garde et le troupeau. Cependant, à partir du XIXe siècle, leur apparence a pris une place importante, donnant naissance à de nombreuses races que nous connaissons aujourd’hui.
En ce qui concerne la relation, les chiens ne sont plus seulement des compagnons de travail. Ils sont devenus des membres à part entière de nos familles et ont pris des rôles variés dans nos vies modernes : chiens de garde, de chasse, chiens policiers, chiens secouristes, mais aussi chiens-guides et chiens d’assistance.
Les bienfaits des chiens sur la santé humaine
La présence des chiens a des effets bénéfiques sur la santé mentale et physique des humains. Ils contribuent à atténuer le stress, l’anxiété, et la dépression. Des études ont démontré que caresser un chien augmente le taux d’ocytocine, l’hormone du bonheur, dans le corps humain. De plus, les propriétaires de chiens sont plus enclins à adopter un mode de vie sain, grâce aux promenades et aux soins réguliers apportés à leurs compagnons.
Comment nous aidons nos compagnons à quatre pattes
En échange de leur amour inconditionnel, les humains prennent soin de leurs chiens, veillant à leur bien-être physique et émotionnel. Grâce à des outils comme les diffuseurs de phéromones apaisantes, les humains peuvent aider leurs chiens à gérer le stress et à s’adapter à de nouvelles situations.
La relation entre l’Homme et le chien est une véritable collaboration. Tandis que les chiens nous offrent affection et protection, nous leur apportons en retour des soins, de l’amour, et un environnement sûr où ils peuvent s’épanouir.
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Les chiens et les animaux : plus proches de nous qu’on ne le pense

Les découvertes récentes montrent que les animaux, en particulier les chiens, possèdent des capacités qui ressemblent à celles des humains. Ces révélations suggèrent que nous sous-estimons souvent leur intelligence et leurs émotions.
Des chiens qui se souviennent
Une étude récente a montré que les chiens peuvent se souvenir du nom de leurs jouets, même après plusieurs années. Ce type de mémoire, semblable à celle des humains, remet en question l’idée que l’acquisition du langage est unique à notre espèce. Les chiens, tout comme nous, sont capables de mémoriser des mots et des objets pendant de longues périodes, prouvant qu’ils ne réagissent pas simplement aux stimuli immédiats.
Les chevaux planifient à l’avance
De manière similaire, une autre étude a révélé que les chevaux peuvent planifier à l’avance. Cela va à l’encontre de l’idée selon laquelle ces animaux ne font que réagir aux situations présentes. Leur capacité à anticiper et à développer des stratégies montre une forme d’intelligence qui, autrefois, n’était attribuée qu’aux humains.
Le jeu chez les animaux : plus qu’un simple plaisir
Même chez des insectes comme les bourdons, des comportements inattendus apparaissent. Par exemple, des chercheurs ont observé des bourdons jouant avec des petites balles en bois, sans lien apparent avec la survie ou la reproduction. Ce comportement semble indiquer une simple recherche de plaisir, un trait souvent associé à l’intelligence humaine.
La science remet en question les frontières Humain-Animal
Pendant longtemps, les scientifiques ont mis en garde contre l’anthropomorphisme, c’est-à-dire le fait d’attribuer des caractéristiques humaines aux animaux. Toutefois, les preuves s’accumulent en faveur d’une similarité bien plus grande entre les humains et les animaux. Les guêpes peuvent reconnaître des visages, les dauphins s’appellent par leur nom, et les cochons utilisent des outils. Les pinsons zèbres rêvent, les perroquets utilisent Zoom et parfois les écrevisses deviennent anxieuses. Les chimpanzés, quant à eux, vivent dans des cultures complexes, un peu comme la nôtre, avec des tendances mode. Dans un cas enregistré, une femelle chimpanzé de haut rang a commencé à porter de l’herbe dans ses oreilles . En une semaine, toutes les femelles chimpanzés faisaient de même.
Ces découvertes bouleversent la perception traditionnelle des animaux comme des êtres simplement réactifs.
Darwin : un précurseur de ces Idées
Charles Darwin avait déjà, à son époque, exprimé l’idée que les animaux possèdent une certaine conscience. Il se demandait si un vieux chien ne pourrait pas repenser à ses anciens plaisirs de chasse, tout comme un humain se remémore des souvenirs. Cependant, après Darwin, de nombreux scientifiques ont rejeté ces théories, exigeant des preuves concrètes avant d’accepter une telle idée.
L’anthropodénialisme : un biais à surmonter
Le primatologue Frans de Waal a inventé le terme « anthropodénialisme » pour désigner le refus de reconnaître des traits humains chez les animaux. Ce biais nous empêche de voir les similitudes entre nos émotions, nos capacités cognitives et celles des animaux. Pourtant, la reconnaissance de ces similitudes pourrait changer la manière dont nous les traitons, notamment en termes de bien-être animal.
Empathie sélective et hiérarchie de la gentillesse
Historiquement, les chiens et les chats, en raison de leur proximité avec l’humain, bénéficient de notre empathie. Cependant, les autres animaux, notamment ceux de ferme, ne reçoivent pas toujours la même considération. Alors que nous condamnons les expériences cruelles sur les chiens, les conditions de vie des cochons et des vaches dans les fermes intensives restent largement ignorées.
Conclusion : les animaux sont comme nous
Les preuves montrent que les animaux, y compris nos compagnons comme les chiens, partagent avec nous des émotions, des souvenirs et une capacité à jouer et à planifier. Reconnaître cette ressemblance pourrait non seulement changer notre manière de les voir, mais aussi améliorer leur traitement. Les animaux ne sont pas si différents de nous, et ils méritent notre empathie, au-delà des espèces avec lesquelles nous avons un lien affectif direct.
Source: cet article découle d’une publication du Guardian du 7 septembre 2024 de Martha Gill.
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Edito : Pat’Patrouille, Teletobbies, est-ce qu’on manipule les enfants ?

Chaque matin, dès l’aube, beaucoup de parents regardent la Pat’Patrouille sur Netflix avec leur enfant. Bien que les parents cherchent quelques minutes de répit, les bambins sont captivés par les aventures de Ryder et de ses chiots, dès leur réveil.
Pat’Patrouille : un univers dominé par Ryder
La série animée canadienne Pat’Patrouille met en scène Ryder, un jeune garçon qui vit dans une tour de verre et commande une équipe de chiots pour résoudre toutes sortes de situations d’urgence dans leur ville. La série est destinée aux enfants de 3 ans à 6 ans. Ryder, entouré de ses chiots, gère les services d’urgence de manière presque dictatoriale. Les chiots l’appellent « Monsieur » et obéissent à ses moindres ordres, travaillant sans relâche pour maintenir l’ordre.
Une routine bien rodée
Un épisode typique de Pat’Patrouille commence par une urgence causée souvent par la maire Goodway, une femme plus préoccupée par son poulet de compagnie que par ses responsabilités civiques. Ryder réunit alors son équipe pour une réunion stratégique, bien que la situation continue de se dégrader. Les chiots sont ensuite déployés pour résoudre la crise, avec Chase, le berger allemand policier, toujours en première ligne, et Zuma, le labrador spécialiste des sauvetages aquatiques, rarement sollicité. Après avoir résolu la crise, les chiots reçoivent une friandise, tandis que Ryder semble garder le gros des récompenses.
La double perception de Pat’Patrouille
Pour nos enfants, Ryder est un héros et les chiots sont des personnages attachants dotés de compétences spécifiques. Ils voient en eux des modèles à suivre et apprécient leurs slogans répétitifs. Cependant, les parents ont toute une autre vision de la Pat’Patrouille. Ryder semble être un jeune mégalomane, et les chiots, des travailleurs exploités. La structure répétitive de la série devient lassante, et le merchandising omniprésent semble être une stratégie pour vider les poches des parents.
Une série qui captive et épuise
Malgré des réserves, les parents tolèrent Pat’Patrouille car cela rend leurs enfants heureux. Les sacrifices faits ; de l’épuisement matinal à la participation à des événements avec des mascottes Pat’Patrouille sont acceptés pour voir leurs sourires. La série, avec tous ses défauts, apporte une joie incontestable à aux enfants, et cela finit par compenser les frustrations occasionnées aux parents.
Bref, la morale de cette histoire, c’est que malgré les exaspérations et les critiques, l’amour et le bonheur de des enfants passent souvent avant tout. Et c’est ainsi que Pat’Patrouille continue de régner dans notre foyer, pour le meilleur et pour le pire.
Les Teletubbies : drogue et sexe
Du coté de la Grande-Bretagne, une autre série animée pour enfants de 1 an à 4 ans avait jadis fait parler d’elle.
Un soleil-bébé se lève dans le ciel gris d’Angleterre, accompagné d’une petite marche militaire. Les Teletubbies, quatre personnages colorés avec des antennes sur la tête, apparaissent. Tinky Winky, Dipsy, Laa-Laa et Po, ressemblent à des shamallows géants. Ils jouent sur un terrain en gazon artificiel, adoptant parfois des postures de karaté.
Les Teletubbies s’expriment avec des onomatopées et des phrases désarticulées, répondant parfois aux questions d’un narrateur. Fascinés par les ballons et les objets synthétiques, ils dansent en rond et rangent joyeusement leurs jouets.
Les Teletubbies sont critiqués pour leur simplicité et leur univers aseptisé, mais ils captivent les jeunes téléspectateurs. Leur ambiance étrange et contrôlée symbolise une génération de parents cherchant un monde parfait et inoffensif pour leurs enfants.
Ces hurluberlus sous acide sont en réalité des télévisions vivantes, ils exhibent fièrement un écran incrusté dans leur abdomen et qui soudain s’allume, pour diffuser de petits court-métrages mettant en scène de vrais enfants qui agissent de façon déroutante comme des Teletubbies.
Les Teletubbies sont un phénomène marketing, sociétal, psychanalytico-éducatif, à l’origine d’un grand débat: «Tubby or not Tubby»?
D’ailleurs, une controverse avait éclaté au sujet de Tinky Winky dans les cercles conservateurs en Pologne et aux États-Unis. On dit qu’il est gay parce qu’il est violet et qu’il porte un sac à main. Cependant, la BBC a démenti ces rumeurs. Malgré la réponse de la BBC, la question reste toujours ouverte.
https://www.youtube.com/watch?v=EfRabeZKl-4
En bref
Concernant la Pat’Patrouille, les différents épisodes sont tout de même éducatifs et présentent les problèmes rencontrés dans la vraie vie.
L’utilisation de chiots n’est pas anodine. Tant les enfants que les chiens représentent l’innocence qui manque tant dans notre société.
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Le deuil profond des chiens à la mort de leur maître

Le lien indéfectible entre les chiens et leurs propriétaires va bien au-delà de la mort, dans le deuil. Les chiens pleurent la perte de leurs compagnons humains, parfois même pendant des années. Cette connexion émotionnelle complexe révèle la profondeur des sentiments canins.
Selon une étude récente de l’Université de Milan, plus l’affection entre le chien et son propriétaire est grande, plus le chien ressent la perte de manière intense. Les chiens, en tant qu’animaux émotionnels, tissent des liens étroits avec les membres de la famille, élargissant souvent cette affection aux membres d’autres espèces. La théorie selon laquelle les chiens forment un « lien unique avec leurs humains » explique en partie la prolifération mondiale de ces fidèles compagnons.
Les chiens ont évolué au fil des millénaires pour s’adapter à la vie aux côtés des humains, ajustant leurs structures hormonales, cérébrales et comportementales. Leur capacité à interagir directement avec les gens a contribué à leur succès en tant qu’espèce. Les études suggèrent même que la structure cérébrale des chiens est si adaptée au système humain qu’ils comprennent, imitent et vivent le comportement humain de manière similaire aux bipèdes.
Des exemples poignants de deuil canin célèbres abondent, du berger argentin fidèle au chien Hachiko qui attendait son maître à la gare de Shibuya. Ces histoires illustrent la loyauté inébranlable des chiens envers leurs propriétaires défunts.
Cependant, la science demeure incapable d’affirmer avec certitude si les chiens « pleurent » réellement. Les chercheurs se basent sur le comportement des animaux, observant l’anxiété, l’apathie ou l’attachement accru après une perte. Malgré cela, comprendre profondément la mort n’est peut-être pas essentiel pour que les chiens fassent leur deuil. Ce sont probablement la solitude et l’absence qui causent le plus de peine chez les chiens.
Il est important de noter que les chiens ne sont pas les seuls animaux à pleurer. Loups, dauphins, grands singes, éléphants et oiseaux partagent également des rituels de deuil. Les observations de l’enterrement de chiots morts par des loups, la veille des éléphants sur les défunts, ou le port persistant des bébés morts par les mères animales soulignent la complexité des émotions animales.
Bien que la science ne puisse sonder les pensées canines, ces réponses émotionnelles transcendent les espèces, mettant en lumière la profondeur de la relation entre l’homme et son fidèle ami à quatre pattes. Les larmes silencieuses des chiens, bien que non comprises dans toute leur étendue, révèlent le pouvoir émotionnel de cette connexion unique.
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Edito : Chien, Amour inconditionnel et sceptiques

En tant qu’ardent amateur de chiens, vous ne pouvez pas vous empêcher de partager votre vie avec ces adorables compagnons; les chiens ne sont pas seulement des animaux de compagnie, mais des amis qui illuminent vos jours, notre amour. Cependant, tout le monde n’est pas aussi enthousiaste que nous à l’idée de partager sa vie avec ces adorables créatures. Il y a certaines déclarations que nous considérons comme de véritables déclarations de haine envers les chiens, des révélateurs instantanés de la compatibilité humaine. Voici quelques-unes des affirmations qui peuvent instantanément refroidir les ardeurs amicales :
- Les chiens ne doivent pas être autorisés sur le sofa !
Sérieusement ? Non seulement nos chiens sont autorisés sur les sofas, mais il pense que c’est là pour lui. Si notre chien n’approuve pas, désolé, mais il en va de même pour moi.
- Il est impossible que votre chien comprenne tout ce que vous dites
Tu es un idiot. Non seulement nos chiens comprennent ce que nous leurs disons, mais en plus ils anticipent souvent nos paroles. Ils lisent même dans nos pensées. Tout ce que nous avons à faire, c’est regarder notre chien. Ils savent.
- Eh ! Tu ne devrais pas laisser ton chien t’embrasser !
Faux. Mon chien m’embrasse sur les lèvres, et ça me convient. Si cela vous dégoûte, il serait peut-être temps de chercher un ami ailleurs.
- Je n’arrive pas à croire que tu emmènes ce chien partout avec toi !
Pourquoi pas ? Nos chiens sont comme des extensions de nous-mêmes. Ils nous accompagnent dans de nombreux endroits. Nos amis s’attendent même à ce qu’ils sautent dans la voiture pour se blottir sur leurs genoux. Ils sont la star des soirées.
- Vous pouvez venir mais n’amenez pas le chien
Phrase rarement entendue. Ceux qui invitent savent que nous ne les abandonnons pas à la maison. Nos chiens sont une partie intégrante de nos vies, et s’ils ne sont pas les bienvenus, nous pourrions ne pas y aller.
En fin de compte, pour nous, les chiens sont bien plus que des animaux de compagnie, c’est notre amour. Comme l’a dit ce scénariste et producteur américain (Will Rogers), » S’il n’y a pas de chiens au paradis, alors quand je mourrai, je veux aller là où ils sont allés. »
Lire également: https://siriusmag.ch/dormir-comme-un-chien/
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Débat « Woke » contre « Anti-Woke » dans le Dressage Canin

Un article récent explore le débat croissant entre les partisans du dressage canin « positif » et ceux qui préfèrent des méthodes traditionnelles « équilibrées ». L’écrivain, Alicia Wittmeyer, souligne l’influence du formateur de chiens Zak George, connu pour ses méthodes positives et son engagement envers des questions sociétales telles que la misogynie.
Les partisans du dressage « positif » mettent l’accent sur la gestion et le renforcement positif des comportements souhaités, tandis que les partisans des méthodes « traditionnelles » peuvent utiliser des dispositifs tels que des colliers anti-aboiement. Le débat semble lié à des idéologies politiques, les deux camps exprimant des opinions souvent enracinées dans des perspectives sociales et politiques plus larges.
Le dressage des chiens est devenu un terrain de bataille culturel, où des questions telles que la surmédication des chiens, la science, et même des éléments de genre et de politique sont invoquées dans la discussion. Certains formateurs « positifs » lient la formation des chiens à des questions systémiques plus larges, tandis que les partisans des méthodes « traditionnelles » critiquent parfois ces approches comme étant trop politisées.
Des exemples concrets de cette polarisation comprennent des propriétaires de chiens refusant de projeter des « concepts coloniaux, capitalistes ou patriarcaux » sur leurs chiens. Les débats ne se limitent pas à la méthode de dressage, mais s’étendent à des questions politiques, sociales et même à la projection d’idéaux humains sur les chiens.
Le débat révèle ainsi une connexion profonde entre le monde du dressage canin et les guerres culturelles actuelles, illustrant comment des questions apparemment spécifiques peuvent être profondément entrelacées avec des enjeux plus vastes de société.
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Edito: L’amour des chiens chez les Britanniques : entre passion et négligence

D’une manière empreinte de bienveillance, les Britanniques ont longtemps été reconnus pour leur affection envers les animaux de compagnie. Pour eux, avoir un animal de compagnie va au-delà d’une simple activité de loisir, c’est un véritable mode de vie, selon l’anthropologue Kate Fox. Cependant, cette relation a évolué, révélant une facette moins flatteuse de leur rapport aux chiens.
La société britannique a longtemps été accueillante envers les chiens, les autorisant dans les transports publics et même les encourageant dans de nombreux établissements. Mais avec la récente augmentation du nombre de chiens de compagnie, notamment pendant la pandémie, des problèmes émergent. Les espaces verts diminuent, les « chiens pandémiques » entrent dans leur adolescence problématique, et les attaques de chiens enregistrées par la police augmentent.
La marchandisation des chiens est également palpable, avec de nombreux propriétaires cherchant à se séparer de leurs animaux une fois que le confinement est terminé. Des races « à la mode » sont recherchées au détriment du bien-être des animaux, symbolisant un changement vers une approche plus matérialiste.
L’augmentation des dépenses pour les animaux de compagnie, dépassant les besoins essentiels, montre comment les chiens sont devenus des substituts aux enfants, traités avec des extravagances qui n’améliorent pas nécessairement leur vie. Des boutiques d’animaux de compagnie sophistiquées se multiplient, non seulement dans les quartiers aisés mais aussi dans des régions moins favorisées.
Pendant que certaines entreprises s’adaptent aux chiens, de nombreux animaux subissent des privations quotidiennes en raison des horaires chargés de travail. Il est temps de repenser la relation avec leurs animaux de compagnie, en accordant une attention particulière à leur bien-être au lieu de les traiter comme des accessoires à la mode ou des sujets Instagram.
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L’élevage sélectif à des fins esthétiques : Les chiens et chats victimes de leur popularité

Depuis des décennies, TikTok regorge de vidéos hilarantes mettant en scène des carlins au ronflement caractéristique, propulsant ces chiens vers une popularité inégalée; et ce dû à l’élevage sélectif. Cependant, une étude publiée dans la revue Canine Medicine and Genetics révèle une réalité sombre derrière cette tendance, soulignant de sérieuses difficultés respiratoires et problèmes de santé chez ces chiens, les excluant de la catégorie des chiens « typiques » sur le plan de la santé. Les carlins, tout comme d’autres races prisées sur les réseaux sociaux, subissent les conséquences d’élevages sélectifs axés sur l’esthétique.
Las sociétés de défense des animaux contre la cruauté envers les animaux expriment leur profonde tristesse face aux souffrances des chiens, attribuant ces maux à un élevage sélectif axé sur l’apparence, que ce soit pour des gains financiers ou pour gagner une notoriété canine. La Fédération des vétérinaires d’Europe (FVE) et les Fédérations européennes des associations vétérinaires d’animaux de compagnie soulignent que l’élevage sélectif néglige de plus en plus la fonctionnalité, la santé et la longévité au profit de l’apparence.
L’élevage sélectif, visant à produire une progéniture aux caractéristiques spécifiques, est une pratique ancrée depuis que l’humanité a commencé à interagir avec les chiens, il y a environ 15’000 ans. Initialement axée sur des traits comportementaux, la sélection s’est déplacée vers la morphologie et le tempérament au XIXe siècle, donnant naissance au concept des chiens en tant qu’animaux de compagnie purs. L’obsession contemporaine pour l’esthétique a conduit à la prolifération de centaines de races de chiens à l’échelle mondiale, faisant des chiens l’espèce de mammifère la plus diversifiée sur le plan phénotypique, avec 356 races reconnues par la Fédération Cynologique Internationale.
Impact de l’élevage sélectif sur la santé des chiens
Bien que la sélection sélective puisse être bénéfique pour certaines tâches spécifiques, tels que les chiens policiers, de berger, et d’assistance, elle a également entraîné une diminution de la diversité génétique due à la consanguinité. La consanguinité, où des animaux étroitement apparentés sont accouplés, augmente le risque de problèmes de santé génétiques, tels que la surdité.
De nombreuses maladies héréditaires affectent les races de chiens spécifiques qui inondent les réseaux sociaux. La cardiomyopathie dilatée chez les Doberman pinschers, la maladie dégénérative de la valve mitrale chez les épagneuls Cavalier King Charles, et la dysplasie de la hanche chez les Labrador retrievers ne sont que quelques exemples. Outre la consanguinité, d’autres problèmes, tels que la brachycéphalie (crâne anormalement court) et la chondrodystrophie (jambes anormalement raccourcies), sont exacerbés par la sélection de traits esthétiquement plaisants.
Les chiens brachycéphales, tels que les carlins, sont particulièrement touchés, avec des crânes trop courts pour permettre un passage d’air adéquat, entraînant des difficultés respiratoires et d’autres problèmes de santé, notamment oculaires et dentaires. Les chiens chondrodystrophes, comme les teckels, peuvent développer des hernies discales, provoquant douleur et paralysie.
Le dilemme de l’élevage sélectif persiste, avec certains pays, tels que les Pays-Bas et la Norvège, interdisant l’élevage de chiens brachycéphales et d’épagneuls Cavalier King Charles en raison de problèmes de santé graves.
Malgré les avertissements des experts en santé animale, la popularité et l’affection pour certaines races rendent improbable la disparition de l’élevage sélectif à des fins esthétiques. Alors que les débats sur la meilleure approche pour assurer le bien-être des animaux continuent, la question reste ouverte : est-il recommandé d’acquérir un chien issu d’un élevage sélectif à des fins esthétiques?
Quand l’esthétique met en danger les chats
Les chats ne sont pas épargnés par les effets néfastes de l’élevage sélectif à des fins esthétiques. Depuis le 19e siècle, les humains cherchent à préserver des caractéristiques « désirables » chez les chats, telles que la couleur et la longueur du pelage, la taille, la forme du corps, et la couleur des yeux.
Certaines races populaires de chats à visage plat, comme les persans et les britanniques à poil court, présentent un risque accru de problèmes respiratoires. Des études montrent que ces chats peuvent également souffrir de problèmes dentaires, tels que la malocclusion, et d’affections oculaires en raison de leurs orbites proéminentes.
De plus, l’élevage sélectif des chats a peut-être affecté leur capacité à communiquer efficacement par le biais des expressions faciales. Les préférences humaines pour des caractéristiques mignonnes ou familières peuvent involontairement altérer leur capacité à s’exprimer clairement.
En conclusion, l’élevage sélectif à des fins esthétiques, bien qu’ayant des avantages dans certains domaines, soulève des préoccupations sérieuses quant à la santé et au bien-être des chiens et des chats. Le défi persistant consiste à équilibrer l’esthétique avec la santé, soulignant la nécessité d’une réflexion approfondie sur nos préférences en matière d’animaux de compagnie et sur la manière dont elles affectent la vie des animaux que nous chérissons.
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